Dans la tête de beaucoup de personnes de mon entourage, j’écris toujours avec joie et entrain et pour eux, tout cela est très naturel puisque relatif à une passion.
Sauf que parfois, parce qu’il y a de la fatigue, parce qu’il fait très beau, très mauvais, que l’humeur n’est pas là ou parce que l’inspiration ou la motivation ne sont pas au rendez-vous, je n’ai pas envie d’écrire.
Du tout.
Et pourtant, quelquefois, il faut tout de même écrire pour un client, une deadline ou toute autre obligation, et il faut bien s’y mettre !
Mais comment ?
Trouver la motivation pour écrire.
Si c’est vraiment un problème de motivation, je vais ailleurs. Je change complètement de lieu. L’expression “changer d’air” prend tout son sens lorsque que je bouscule mes habitudes d’écriture. Je travaille à domicile et parfois, ça peut devenir oppressant. J’ai deux ou trois cafés avec wifi pas très loin de chez moi et il rebooste régulièrement ma motivation. Il suffit de trouver ceux qui correspondent le mieux à ce qu’on aime et nous voilà “comme à la maison”, les machines à étendre et l’aspirateur à passer en moins.
Revoir son organisation.
J’écris souvent d’un seul trait, sans pause, la tête dans le guidon, captivée par mon sujet. Mais quand ça veut pas…. C’est plus compliqué et je dois ruser mon cerveau qui, tout seul, s’est mis en jachère.
J’y vais, dans ces cas là, au pas à pas.
Idée par idée, paragraphe par paragraphe. Entre chaque, je fais une pause pour faire autre chose : travailler sur un autre sujet, éditer une facture, répondre à des mails, me faire couler un café (et le boire).
Et je reprends.
C’est un peu plus long mais finalement pas plus que de rester devant une page blanche à ne rien sortir. Le plus souvent, une fois les trois ou quatre premiers paragraphes écrits, tout redevient fluide, il suffit juste de relancer la machine.
Reculer pour mieux sauter.
Quand j’ai l’impression d’avoir les pieds ancrés dans le béton et que rien de qualitatif ne sort de mon clavier, je renonce et remets à plus tard.
On pourrait penser à de la procrastination, mais je préfère rendre un travail qui me satisfait que de rendre un article écrit à reculons qui n’aura aucune âme sous prétexte qu’il le fallait à 14h.
Il m’arrive, parfois, donc, de demander de prolonger une deadline, de m’arranger avec le client, en étant transparente avec lui sur mes raisons. Non, mon chien n’a pas mangé mon clavier, je voudrais juste être plus opérationnelle pour rendre un travail soigné, ce qui n’est pas le cas là tout de suite.
Dire non.
Et rater un contrat ? Oui.
Se forcer à accepter un sujet simplement pour de l’argent n’est pas suffisant.
Évidemment, souvent, j’écris sur des sujets qui ne m’intéressent pas particulièrement, ce sont d’ailleurs des exercices à la fois intéressants et enrichissants pour moi (après quelques recherches pour savoir de quoi je parle).
En revanche, les sujets qui vont à l’encontre de quelques-uns de mes principes, par exemple, je refuse de les traiter. Parce que j’aurais beau essayer de m’y mettre, de me motiver, de l’écrire pas à pas, je ne ferais pas du bon boulot et ça, personne ne veut en arriver là, je refuse de rendre un travail médiocre.
Ne pas se forcer inutilement la main, donc, car ce n’est que pure perte de temps pour un rendu trop moyen par rapport à nos ambitions professionnelles.
On déjoue notre flemme, on biaise en changeant notre rythme ou on fait tout autre chose en attendant que cela revienne et l’écriture n’en sera que meilleure et plaisante !
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